Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

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Ce que je deviens

C’est marrant, pour certains, le titre de ce post à été synonyme il y a quelques mois d’une énorme me révélation me concernant… et aujourd’hui il signifie encore beaucoup, tous ces changements, cette nouvelle vie que je découvre un peu plus chaque jour !

Et oui, à la demande générale (si si !), j’ai décidé de reprendre mon blog pour diffuser plus largement des news régulières de me, myself and I.

Attention je n’écrirais probablement pas des romans à chaque post, et je n’ai encore aucune idée de la fréquence à laquelle j’écrirais.

Mais j’essayerai de poster régulièrement des infos me concernant (sur les changements physiques, mon évolution psychologique, les opérations à venir et puis d’autres trucs) ainsi que des photos pour que les gens qui ne me voient pas souvent puisse suivre cette transition.

Voilà, après près de 2 mois de traitement, je poste donc ma bouille du jour. Prochaine piqûre lundi.

Je posterai un message plus long sur les différents changements qui ont eu lieu dans ma vie depuis la testo soon, mais pour l’instant, il est un peu tard.

À bientôt !

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The Party

Tadam, voici des tofs de me, myself and I à la soirée de ce wikend à l’appart… Premier vrai test avec des gens que je ne connaissais pas forcément (pour certains – qui savaient qu’un trans était un des colocs pourtant ! – pas le moindre problème, ils ne s’en seraient jamais douté !) ou que je connaissais d’avant (là c’était plus tendu dans certains cas j’ai eu droit à un « t’as coupé tes cheveux non ? ». No comment). Mais bon, dans l’ensemble je suis passé nickel, tout le monde a été globalement bluffé par les changements qui se sont déroulés en à peine 1 mois et demi (le changement de carrure et la voix surtout) !

Bon enfin, concernant la tof ci-dessous, pas le droit de se moquer « l’effet bogoss » est voulu hein ! ;-p

Et là c’est pour le del « tiens t’as pris un peu de muscle toi non »… Oui. On peut dire ça en effet. Une dizaine de kilos de muscle en fait d’après les appareils de mesure de l’endoc…

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1ère Injection

1ère injection ce matin.

Tout s’est passé vite. J’ai reçu mon ordonnance, suis allé cherché l’androtardyl dans une pharmacie et j’ai filé au centre médical pour me faire piquer par une infirmière.
Elle était sympa et m’a tout de suite mis à l’aise en me parlant au masculin et en me questionnant sur les effets à venir.
Bref pas de gène, mais pas d’euphorie non plus. Simplement une piqure rapide, pas douloureuse et puis un grand sentiment de calme et de joie.

Pour l’instant évidemment je ressens rien de particulier, j’ai juste hâte de voir les premiers effets apparaître !

C’est bizarre comme sentiment d’ailleurs, se sentir envahit d’une substance libératrice qui va lentement mais sûrement faire son effets dans les jours et mois à venir…

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Labo, pharma…

Aah, je me sens tout faible. Je mange enfin après un long jeune et m’être fait vidé de mon sang. Je suis allé faire mes examens sanguins ce matin. J’espère qu’il y aura pas de problème avec les résultats…

Résultats que j’aurai ce soir à 17h, sauf pour la testostérone parce que ça se fait dans un autre labo. Je recevrai donc les résultats par courrier d’ici la fin de la semaine normalement (merde, je viens de penser que je serai à La Baule, mh).

Ah et ouais c’était énorme à la fin la fille qui m’a vidé de mon sang m’a dit (avec mon dossier – avec mon nom et tout – sous le nez) : « Au revoir monsieur, oh euh, pardon, je me trompe parfois ».
C’est marrant ce que les gens sortent quand ils sont embarrassés… « Je me trompe parfois »…!
Grand sourire de ma part « Y’a pas du tout de problème, au revoir ». J’ai souri connement pendant tout le retour du trajet.

Comme l’autre fois chez le pharmacien.

Moi : Bonjour,
Pharmacien : Bonjour jeune homme,
Moi : Je voudrais du Spasfon (!!) s’il vous plaît.
Pharmacien : Voilà mon grand.

L’hallu.

C’est fou ce qu’un pronom peut faire au moral (et inversement mais ça, c’est une autre histoire…).

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Triviale Poursuite

À la Baule avec D., M., F., L. et R.

Beaucoup de « elle » aujourd’hui. L’erreur en soit n’est pas grave, mais à force d’entendre ce pronom, j’ai réalisé qu’ils me considéraient tous encore comme une fille.
Depuis un petit moment, je ressens une tristesse que je n’avais pas eu depuis un moment, une sorte de boule à la gorge et au cœur, une sort de malaise et d’envie de pleurer. Du coup je passe sur le jeu (trivial poursuit junior) et les rires qui vont avec. Je me sens complètement pris à la gorge, comme si j’étouffais. Et ils ne s’en rendent pas compte. Tout ça parce que je ne veux pas saouler les gens avec le sujet, que, trop heureux de me faire appeler Sam, je n’ai pas envie de risquer de les saouler avec mes explications qui de toute façon pourraient rester incomprises.

Je réalise ainsi que ma résistance est limitée. Trop de « elle » me font mal, comme le jour du tournage ou l’entendre un fois me faisait souffrir à chaque fois, mais l’entendre 10 fois me plonge dans une tristesse PHYSIQUE plus profonde.

Là je les entend rire et je ne ressens rien de drôle. Je suis dans ces états où le masque n’est pas suffisant tellement la douleur intérieure est sourde.

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Robotique

Rien. Je ne pense rien. J’ai envie de me détacher de cette transitude of mine. Le problème c’est qu’elle est là, au quotidien, à chaque seconde. J’aimerais pouvoir vivre sans penser à mon corps, cette machine inanimée qui me hante pourtant.

Un robot. Voilà ce que j’ai toujours voulu être.

Un robot. Voilà ce que je serai.

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Forces contradictoires

Le problème c’est que tous ces gens voient en moi quelqu’un de fort, courageux, etc. Juste parce que j’annonce qui je suis. Or vouloir être qui l’on est c’est à l’échelle d’une vie donc il ne s’agit plus de courage mais d’obligation. Et l’accomplissement de cette obligation ne fait pas de moi quelqu’un de courageux, mais simplement quelqu’un. Qui a peur aujourd’hui de décevoir tous ces gens et cette sympathie qu’ils témoignent.

Je ressens deux courants physiques ce soir :

– L’un de l’intérieur vers l’extérieur qui pourrait s’apparenter à de la colère (le bouillonnement peut-être).
– L’autre de l’extérieur vers l’intérieur qui pourrait s’apparenter à de la peine, mélangé à un sentiment de vide, mélangé à une grande sérénité sans avenir.
Une sorte de douleur sourde qui contient la colère. C’est très étrange.

J’aimerai voir Into the wild demain. Et prendre un billet d’avion pour quelque part, dans la foulée.

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L’Eclipse

Voilà plus d’un an que je n’avais pas vraiment écris sur ce blog… Pourtant je l’ai gardé en mémoire, et consulté regulièrement pendant l’année 2007. Année vide au passage. Enfin, certainement pas totalement vide, mais qui restera invisible je pense.

Alors, pourquoi reprendre le clavier ?

Et bien tout simplement parce que tout a changé.

Je ne suis plus apeuré par l’idée d’être trans, ou par celle d’avancer.

Je me suis coupé les cheveux.

Mes parents savent. Ma famille et mes amis aussi.

Je porte mon binder tous les jours même si parfois c’est pas très agréable à porter. Mais comparé au bonheur de porter des t-shirt avec un torse plat, le léger sentiment d’opression du binder n’est rien…!

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Unfinished

How did I get there ?

When I found out about my transexuality I was 19. I’m 21 now, and I’m still answering to my birth name, V.

Que faire ?

J’ai du mal à faire la part des choses. Est-ce parce que mon psy ne répond pas, ou simplement parce que dans le fond

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Hey Miss Cane

Bon. Objectivement. C’est quoi « aller bien » ? Plus on me pose la question, plus je doute qu’elle ait le moindre sens.

Heureusement qu’il y a le Deroxat, ma petite prison de verre.

Pour que les choses soient claires : j’ai sabordé mon année universitaire et achevé ma santé mentale et physique.

Donc, non, je suppose que je ne vais pas bien.

Mais par ailleurs je fais des progrès. La mort ne m’effraie plus (mais reste « décevante »), la souffrance physique me divertit, et, surtout, j’ai acheté des caleçons. Acte ridicule mais important.

Ah. Et puis il y a un nouvel élément capital dans ma vie.

Mon plus grand rêve ? M’endormir.

Sinon, oui, j’ai vu la lumière.
Samedi, aux environs de 18h, la mosquée de Paris est blindée. Trois salles immenses et sans fin, remplies de perspectives bizarres. J’ai eu l’impression bizarre que tout le monde était mort autour de moi. Ils semblaient si innocents, trop parfaits dans leurs rôles de gens qui se détendent devant un thé à la menthe, qu’il était évident qu’ils avaient oublié quelque chose de capital. Morts sans le savoir. J’étais la seule personne capable de constater que même morts ils n’arrivaient pas à arrêter de consommer, de rire, de parler.

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