Chers anonymes,
Je voulais vous écrire depuis un moment… pour vous vous inciter à commenter plus fréquemment le blog. Oui, vous, lecteurs anonymes. Parce que j’ai souvent l’impression que ça ne marche que dans un sens, alors qu’à la base j’ai créé ce blog pour permettre à ceux qui me connaissent mais ne me voient pas tous les jours de suivre mon évolution, de mieux comprendre mon passé, mon présent et mon futur.
Cependant, si je poste aujourd’hui, plutôt qu’une autre fois à ce sujet, c’est à cause du deuxième commentaire posté anonymement sur le post précédent.
Premièrement, je trouve ça lâche. Je me confie, je livre chaque jour une partie de moi pour vous aider à mieux me comprendre et tout ce que j’obtiens c’est un commentaire anonyme ? Alors oui, parfois, les choses ne sont peut-être pas géniales à entendre.
Mais, c’est mon deuxième point, les choses n’ont pas été géniales pendant mes 21 premières années. J’ai supporté beaucoup. Pas toujours de façon consciente, heureusement. Enfant j’évacuais mon mal être dans une violence dont peut témoigner le mur de ma chambre, ma chaîne hi-fi ou même mon tibia, marqué à jamais par le fracassement d’une lampe contre celui-ci. Alors je trouve ça vraiment nul et facile de me critiquer sur ma façon de réagir à certaines situations, sans avoir le quart de ma situation.
Donc je trouve que poster un commentaire anonyme en disant que je ne mérite plus d’attention, que c’est fini etc, c’est tout simplement minable. SURTOUT quand on reproche de ne pas parler.
Quant à mon dernier post. Je sais qu’il n’est pas facile à lire pour ceux qui m’ont connu avant, et j’en suis désolé. Mais je ne trouve pas que quelques lignes correspondent à de nombreuses années de silence.
Vous voulez quoi ? Que j’arrête d’écrire ? Que j’arrête d’expliquer ce que moi j’ai vécu pendant que vous regardiez cette petite fille s’amuser ? Que j’oublie qu’à 8 ans je priais tous les soirs pour devenir un garçon ? Qu’à 15 ans je crevais dans ce corps en pleine puberté ? Que j’étais écoeuré par tout mon être à 20 ? Que je me faisais mal pour ressentir – extérieurement – quelque chose d’autre qu’une souffrance intérieure atroce ?
Pour vous c’est juste la prise de conscience, qui est, forcément (pour certains), un atterrissage douloureux. Mais je n’ai aucune envie de m’en excuser, parce que je n’accuse personne. Je sais que vous avez aimé V., et tant mieux. Ma transition ne se passerait pas aussi bien si ce n’étais pas le cas. Simplement moi je l’ai détesté, et parfois, j’ai du mal à oublier qu’elle a été là, surtout quand elle s’incruste sur mes photos. J’ai honte de l’avoir laissé exister si longtemps.
Attention, n’allez pas croire que je suis schizo. Bien sûr, j’ai été V., et même si je change physiquement et mentalement, je ne renie pas cette partie de moi ! j’ai simplement envie de bousculer votre rapport à mon identité, qui a changé et changera encore…
Se confier n’est jamais facile, surtout quand on sait qu’on est lu. Mais j’imagine qu’il faut choisir, entre l’honnêteté et le mensonge, et en assumer les conséquences…
Personnellement, j’ai choisi la deuxième option trop longtemps, maintenant j’en ai marre.
continues Sam ce que tu fais. Toute réaction sincère est acceptable mais les réactions anonymes sont méprisables même si elles sont d’abord pitoyables pour leurs auteurs.
Que cette personne vilaine et méchante n’aie plus d’intérêt pour toi et ton devenir est la meilleure chose qui soit. Basta
merci pour cette mise au point, je ne t’en veux pas de parler, au contraire, on attendait ça depuis longtemps, que tu t’ouvres à nous, tes proches, même si c’est douloureux parfois pour nous.
On a aussi une transtion à faire en ta compagnie, mais moi, je ne rejette pas la petite Vanessa, même si je comprends très bien que toi, oui.J’espère que tu ne m’en voudras pas de la garder dans un coin de mon coeur….
Je ne sais pas trop quoi dire… C’est vrai que c’est étrange pour nous, et certainement douloureux pour plusieurs personnes de te voir « renier » des souvenirs. En même temps, on ne peut pas en vouloir à ces personnes, c’est une réaction compréhensible, parce qu’au fond on doit se sent rejeté, méprisé (personnellement, ce n’est pas mon cas, je trouve plus ça étrange, par exemple en repensant à cette fameuse soirée passoire.) Mais je pense que c’est plus de la douleur que de la vraie méchanceté.
Maintenant, c’est sur que ce n’est pas comparable à ta douleur, à tout ce que tu as pu ressentir, à ta souffrance. C’est vrai qu’on est égoiste de ne penser qu’à ce que nous on ressent.
Et de tout façon c’est comme ça, la vie est faite de changements, tout change! rien n’est immuable et tant mieux!
Réjouissons nous au contraire pour toi qui a ce courage…
bon mon post n’est surement pas très utile, mais je pense que dans toutes les situations, il faut toujours essayer d’adopter plusieurs points de vue.
Non mais voilà… Je préfère pas m’étaler mais y a des cons qui pensent qu’à leur gueule, qui sont lâche et je crois qu’il ne faut surtout pas chercher plus loin! Sois fier de toi, ton courage est énorme, ta souffrance a été très grande et tu mérites maintenant d’être heureux.
Ceux qui ne sont pas capable de comprendre ça et d’expliquer leur ressentiment en se présentant et de manière respectueuse ne méritent même pas ton attention.