L’imposture
Vous l’avez peut-être senti en lisant mon blog cette semaine : en ce moment mon humeur est en dents de scie…
J’alterne entre joie et stress pour l’opération à venir, mais aussi joie et déprime concernant l’année qui se termine.
Présent et futur. Les deux ont du bon.
Par contre, le passé, oh my… Le passé…
Alors oui, j’admets, regarder des vieilles photos n’est jamais une idée brillante quand on est d’humeur instable.
Mais ça faisait un moment que je voulais parler de mon rapport aux photos (qui évolue en permanence d’ailleurs). Si je le fais maintenant, c’est parce que je viens de mettre des mots sur un des sentiments qui m’habite lorsque je vois mon ancienne carapace en photo.
J’ai l’impression qu’on m’a volé mon passé. Qu’elle – plus précisément – m’a volé mon passé. Cette personne que je vois sur les photos, et qui n’est vraiment pas moi, avec qui je ne connecte plus.
Je sais que pour certains d’entre vous, ce genre de phrase doit faire bizarre, voir mal. Mais j’ai vraiment ce sentiment de dégoût et de colère en voyant ces photos souvenirs. Parce que finalement, quoi qu’il arrive, je ne revivrais pas ces évènements là, et je ne pourrais jamais en avoir un souvenir à mon image. Il faudra que je me contente de me dire que, oui, j’y étais.
Heureusement, j’ai une bonne mémoire visuelle, et je me console en me disant que les vraies photos, je les aient dans la tête.
Comme ce lever de soleil dans la gare d’Amsterdam…
Mais quand même. Ca m’énerve et m’attriste. Ca me donne même par moment l’envie de refaire certaines photos, celles qui comptent. Celle où j’ai une passoire sur la tête en fin de soirée après le bac, celle ou je porte un casque de chantier et une hache dans les rayons de Leroy Merlin, celle où je me vide une mapmonde remplie d’eau dans la piscine gonflable installée au milieu du salon de mes parents, celles où je déambule dans les rues de Montpellier avec F., L., P. ou M.…
Tiens, à cette occasion j’ai envie de préciser : non je n’étais pas « petite ». Non, je n’ai pas envie qu’on parle de « mon moi du passé » au féminin. Non je n’ai jamais été cette fille qu’on peut voir sur les photos. Et ce n’est pas parce qu’à l’époque je n’avais pas les mots pour le dire (ou, plus récemment, le courage), que je me sentais moins garçon déjà à ce moment-là.
J’étais petit, j’étais farceur, dynamique, joueur, etc, et tout ce que reflète les photos et vos souvenirs est un féminin qui m’agresse.
ce post, ce matin, me fait mal…parce que moi, je l’ai aimée, cette petite fille que je voyais dans ton corps,j’ai plein de souvenirs où elle rit, elle chahute avec Guy ou ses cousins, et je n’arrive pas à l’effacer au profit du petit garçon qui était déjà là.
Pardon, ça prendra du temps, ou peut-être que ça n’arrivera jamais.Si tu es d’accord pour que je garde mes souvenirs tels quels…
Bisous, à mardi en huit.
Katie
Un moment que je n’avais lu ton blog.
Très déçue ou blessée par tes mots ?!
Sans doute trop attachée au passé, qui que nous avions pu être à l’époque, le fond était là. Le futur aurait pu être différent.
Je n’ai jamais compris. Je ne comprends toujours pas.
Pas tes gestes, pas ce que tu fais.
Juste ton attitude vis-à-vis de certaines situations.
Il doit y avoir une explication logique.
De mon côté j’en ai terminé à essayer de vouloir reparler, reprendre des nouvelles ou simplement, essayer.
C’est un fait, c’est terminé. Je le savais et pourtant, que tu sois V. ou S. je m’en fous complètement et discuter ça n’aurait tué personne.
Mais ok. Game Over
This person is such a bitch !! It makes me happy because nothing has changed, it is all about me-me-me, and in the end, cowardness. Personally, I know who is this person, and she better acknowledge her stupidity. For good, for real. Game over.
Euh, je voudrais pas mettre de l’eau dans le gaz, mais comme tu le dis dans le post suivant t’es avant tout là pour échanger donc je vais essayer de m’exprimer aussi ^^
Bref moi je voulais dire que le jour où j’ai su que tu étais un mec ça m’a absolument pas choquée et j’ai compris pourquoi je ne t’avais jamais réellement considéré comme une fille, et c’était comme si la réalité prenait enfin le pas sur la fiction que représentait V. (ou du moins le prénom).
Juste pour en venir au fait que je garde les souvenirs que j’ai de toi, pas en tant qu’entité biologique mais en tant que personne. Si socialement j’ai du t’appeler « elle » et te nommer V. ça n’a jamais été par conviction mais par obligation. Si aujourd’hui des pronoms et des adjectifs au féminin sortent de ma bouche c’est à cause de l’habitude et non d’un jugement sur toi. Je tiens à ce que tu le saches parce que c’est important, et que mes souvenirs je les garde en essayant de substituer la réalité de ta personnalité aux carcans biologiques et sociaux de l’époque. Parce que bon on s’est bien marrés quand même.
Voilà je sais pas si c’était très clair mais j’ai fait ce que j’ai pu.
ps: anonymous is a bitch. yeah.
ump: arrêtez de parler en anglais les gars, c’est relou pour ceux qui parlent un angliche d’aéroport.