Boy I am
Bon. Alors. C’est vrai. Je n’ai jamais été trop fan des communautés. Le côté, on est ensemble parce qu’on se ressemble, je sais pas, m’a toujours paru un peu trop « ghettoisant ».
Seulement voilà, c’est vrai que récemment j’ai vendu mon âme. Deux fois.
La première – qui n’a pas grand chose avoir avec notre sujet – c’est quand j’ai acheté le t-shirt que vous voyez ci-dessus. Comme je le disais à ce matin : ce qui est choquant c’est qu’il violet quoi, VIOLET ! Bientôt je porterai du vert fluo, j’aurai une moustache, et l’hiver prochain j’aurai un pull en laine avec un ours dessus.
La deuxième c’est quand j’ai accepté mon « inner queeritude ». Pour plusieurs raisons, pas forcément voulues d’ailleurs à la base (circonstances…). Mais c’est vrai que mine de rien, qui peut mieux comprendre un trans qu’un/e autre trans ? Bien sûr, la compréhension entre les gens n’est pas la seule chose qui fait une communauté. Car oui, il y a uns sorte de plaisir à faire partie d’un groupe un peu marginal, subversif, qui défie les normes et la binarité normative de la société (et imaginez le plaisir que je viens d’avoir en écrivant tous ces mots !).
Cela dit. Prenons cette phrase tirée du Conte d’été de Rohmer : « Ce qui me gêne avec un groupe c’est pas de communiquer, c’est d’être. ».
Il y a quelques années, j’avais érigé cette phrase en concept. Mais maintenant, avec la notion de communauté, je me rends compte qu’elle perd sa force et sa justesse puisque le fait d’être permet une communication entre des gens de tous milieux qui n’aurait sans doute pas eu lieu autrement.