Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

Clean

« In the 80’s, there were a lot of theories about addiction and co-dependance. Most of these agreed on the point that we get addicted to some thing in order to avoid or deny some other thing.

(Workaholics work, alcoholics drink, and sexaholics fuck. I look at gender in the same light : it’s something we do to avoid or deny our full self-expression. People, I believe, compulsively act out gender – there actually are rules on how to do this. I’d better not go too far on this, or someone will start a twelve-step program around this idea ! Nonetheless, there are rules of gender.) (…) – Gender Outlaw de Kate Bornstein.

J’ai laissé la suite du texte parce que c’est intéressant (au passage, je recommande vivement ce livre, et si tout le monde sur terre le lisait, les gens serait probablement plus ouvert et tolérant sur un grand nombre de questions). Mais bref, là n’est pas le propos, j’aurai l’occasion de revenir sur le travail de Bornstein un de ces jours.

Non, ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est les addictions. Trois évènements cette semaine m’y ont renvoyé : la relecture de ce passage du livre de Bornstein, un dessin du Kiwi et enfin une longue discussion hier soir avec N. et P.

Autant le dire tout de suite : je suis très très sensible aux addictions, quelles qu’elles soient… Et dans ce bas monde il y a vraiment beaucoup de choses qui peuvent rendre addict (je parle en général dans la liste qui suit) : alcool, cannabis, héroïne et autres drogues, café, cigarettes, sport, sexe, travail, internet, tv shows, painkillers, etc.

D’un point de vue personnel, je me suis débarrassé cette année d’un certain nombre d’addictions et maintenant je n’en vois plus deux, homonymes : le thé et la T, ce qui n’est vraiment pas une mauvaise chose en soit…

Revenons un instant sur la citation de Bornstein et son « in order to avoid or deny some other thing. » Hum. Effectivement.
Le premier problème c’est que même si on solutionne la source de l’addiction (en partant du principe – extrêmement simpliste et réducteur – qu’il n’y en a qu’une), la difficulté réside dans le fait de ne pas replonger. Parce qu’une fois qu’on a goûté à quelque chose, il faut parfois beaucoup de volonté pour ne plus jamais y toucher.
Le deuxième c’est que le mécanisme d’avoir recours à quelque chose extérieur à soit lorsqu’un problème survient est sans doute encore plus dur à éradiquer que l’addiction elle-même. Et généralement on assiste simplement à un « transfert » d’addiction, dans une direction dite « saine » (ex : remplacer la cigarette par le sport). Mais au final, on ne se libère pas du principe de l’addiction.

« It takes longer than you except to get over things. »

Image et citation extraites du film indie et british A Complete history of my sexual failures qui parle (des conséquences) de l’addiction à une personne.

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