Psy
Oui donc hier j’ai vu mon psy… Pas assez longtemps à mon goût (comme d’hab, environ une quinzaine de minutes…), mais bon, quand même, c’était cool.
Pour la première fois de ma vie j’ai dis des choses personnelles à un psy (I know…). Par personnelles j’entends, non liées à la transition, que je ne dis pas ou peu au gens (même très proches) normalement et surtout qui sont des vérités qui, énoncées à voix haute, me rendent vulnérable.
Reconnaître ses erreurs relationnelles récurrentes (nombreuses), mettre en doute sa capacité à ne pas être un robot répondant à un système prédéterminé par un début de parcours/vie chaotique, reconnaître/ressentir que cette entrée dans la vie a pu effectivement faire des dommages collatéraux, ce genre de choses…
Ce qui est agaçant avec les psys c’est qu’ils savent tout, évidemment. À peine j’ai commencé à dire « pourquoi est-ce que je repousse toujours les gens qui sont trop proches et que… » qu’il a terminé ma phrase par « et que vous aimez ceux qui vous rejettent ? ». Hum. Apparemment, l’ego has landed (l’égo s’est développé) mais pas assez pour que je ne trouve pas les gens qui m’aiment un peu « trop » complètement déraisonnables…
Et puis la peur du rejet, de l’engagement toussa. Du coup, au moins, j’ai compris pourquoi JE sabordais « volontairement » et de façon récurrente certaines relations. Arrivé à un certain point, c’est tout simplement plus simple d’être celui par qui la rupture arrive que de prendre le risque d’être rejeté à un moment ou à un autre.
Et effectivement, mettre sur un piedestale quelqu’un avec qui il n’y a aucun risque de dérapage incontrôlé (parce que pour être rejeté de façon douloureuse, il faut d’abord être aimé), c’est l’idéal.
Du coup, je suis plus que jamais motivé pour poursuivre ma quête du graal vers une personnalité renouvelée… Etre plus fort, ne plus reproduire les mêmes erreurs, etc. Et tout ça c’est pas que des mots hein, j’ai aussi agit dessus, pas plus tard qu’hier !
La difficulté étant, que quand on agit contre soi-même (même pour son propre bien), il faut passer la barrière du ressenti. Pas évident donc, quand on se bat contre un ressenti plutôt que contre des pensées intellectualisées…
Du coup, j’ai un système : me forcer à prendre sur moi pour toutes les actions relationnelles (et autres, mais pour les autres c’est différent) qui me pèsent / me stressent / m’angoissent parfois, pour qu’ensuite (après avoir constaté que bon, c’est pas la mort, faut pas déconner) mon ressenti change.
Avec ce système, je pense ne plus être un sociopathe angoissé dans quelques mois et ne plus ressentir la moindre appréhension dans différentes situations (prendre un verre, seul, avec certaines personnes, être dans une soirée peuplée si je ne bois pas, etc).
Bon. Je fais un peu ma thérapie ici aussi on dirait… Mais dans le fond, écrire les choses c’est tout aussi thérapeutique, et parfois c’est simplement en mettant en mots les choses qu’on est vraiment capable de les comprendre…
En tout cas, je vais voir le psy beaucoup plus régulièrement désormais, parce que c’est vrai que ces derniers temps je l’ai peu vu (pas de l’été) et que mine de rien, non seulement la transition me pèse parfois, mais aussi, je réalise que j’ai beaucoup de choses à régler avant d’être véritablement un free man…
Oh ben moi je me réjouis de lire tout ça. Depuis qqtemps tu livres plus de toi dans une grande sincérité. A te voir à l’attaque de tes vieux démons et tout, je mesure le courage qu’il te faut mais aussi le chemin parcouru.Ces démons t’ont bien pourri la vie,un peu aussi celle de ceux qui t’aiment parfois. Alors Samuel qui évolue sous nos yeux c’est un pur bonheur. Merci de nous le faire partager
gros bisous
Beuh pourquoi je me reconnais un peu trop (à mon gout) dans ce que t’écris là… >_> Je pense que contrairement à toi par contre, je suis loin de pouvoir parler à un psy.. >_>
J’aurais bien voulu ajouter quelque chose mais je crois que mum dit tout ce qu’il y a à dire et mieux que personne. 🙂
» Ce qui est agaçant avec les psys c’est qu’ils savent tout, évidemment. À peine j’ai commencé à dire “pourquoi est-ce que je repousse toujours les gens qui sont trop proches et que…” qu’il a terminé ma phrase par “et que vous aimez ceux qui vous rejettent ?”. Hum. »
Han ça me rappelle vaguement quelqu’un… Moi
C’est bien si tu progresses en tous cas 🙂
(Ca y est j’arrête d’être un visiteur ‘passif’ de ton site ^^ )
(lol, cool ! 😉 )