Sam 2.1
J’ai envie de reprendre cette idée de plénitude nouvelle évoquée dans le précédent post. Parce qu’en fait, j’ai surtout évoqué ici les changements physiques. Mais le mental suit. Plus j’avance dans la transition, mieux je me sens. Je sens que petit à petit je retrouve une vitalité, une joie de vivre et énergie que la dépression avait enterré bien trop longtemps. Et puis bien sûr il y a ce sentiment général de bien être qui me fait vraiment apprécier les choses sous un angle totalement différent. Je redécouvre, je réapprends, c’est fou. Je crois que je suis shooté à la pilule du bonheur…
On en parlait tout à l’heure avec C. et D., ce pas – mental – franchi ces derniers temps, m’amène à la version 2.1 de moi-même (So Geek. I know). Il y a deux mois c’était autre chose. J’avais eu ma première piqûre mais j’avais l’impression désagréable d’être dans une salle d’attente. Je n’avais pas franchement la motiv’ de quoi que ce soit, je voulais juste pouvoir être projeté dans le temps, avoir la voix plus grave, etc.
J’ai passé un bon mois à être relativement fermé sur moi-même. Pas parce que les autres me gonflaient ou quoi que ce soit, mais parce que j’avais juste envie que le temps passe. Et souvent dans ces cas je me plonge dans le cinéma. Voir des films. En permanence. Trois ou quatre par jours. Fuir la réalité.
J’étais assez froid avec mes colocs, me limitant aux contacts minimums. Ce qui m’embêtait parce que j’avais totalement conscience que c’était moyennement sympathique, mais rien à faire, j’avais juste du mal à prendre le moindre plaisir dans ce quotidien sans histoire…
Plus le temps passait, plus je me disais que ça pouvait plus durer. Vivre avec trois autres personnes et ne plus être que l’inconnu au fond du couloir. Pas top.
Et puis comme toujours dans ce genre de cas, la situation a changé, d’elle-même. Je n’ai soudain plus eu très envie de regarder de nombreux films. J’avais envie de me re-sociabiliser, de m’ouvrir plus, de profiter de ces derniers mois de coloc.
La redescente dans le monde des hommes s’est faite progressivement. Sur deux semaines je dirais. Recommencer à discuter le soir avec eux. Recommencer à sortir, à assister à des évènements sociaux. Bref, reprendre pieds dans la vie réelle.
C’est la donc la version 2.1 de Sam qui vient d’arriver, à télécharger dès maintenant sur le site.
Je crois qu’en fait j’avais juste besoin de me sentir mieux dans ma peau. D’avoir une voix plus grave pour recommencer à parler. De renvoyer une image plus masculine aux gens pour les laisser me regarder.
Enfin voilà, je voulais revenir sur la période un peu complexe dont je viens de sortir, où j’étais partagé entre joie sincère de démarrer et impatience frustrante d’en voir les effets…
D’ailleurs, j’en n’ai jamais vraiment parlé avec D., C., et M., donc je me demande un peu l’effet qu’a pu leur faire le constat de ces différentes phases… Et puis, même si j’ai pas vraiment eu l’occasion de leur dire désolé pour ces quelques semaines un peu bizarres, où j’étais plus un fantôme qu’autre chose, je sais qu’ils liront ce blog un jour ou l’autre, c’est déjà ça…
lol ben moi j’ai une mémoire de poisson rouge, comme D. d’ailleurs, donc on se rappelle pas de toi avant, en mode ours a priori, juste du toi maintenant qui vient nous voir quand on arrive et avec qui on passe la soirée, bref qqn de très sympa et sociable^^
ps : en plus c’est sincère, je vois pas trop de quoi tu parles… mais c’est aussi vrai que j’oublie tout vite!