ABDEFG….HIJKLMN…OPQRST….UWXYZ
« O my brothers, some great bird had flown into the milkbar and I felt all the malenky little hairs on my plott standing endwise, and the shivers crawling up like slow malenky lizards and then down again. Because I knew what she sang. It was a bit from the glorious 9th, by Ludwig van. »
Well, well, well. Mes fantômes sont de retour.
Alors, pour rebondir sur le commentaire de A. « l’extra T-restre » (héhé, j’adore), l’autre jour, ce n’est pas si simple de distinguer en quoi la T influe dans le rapport nouveau que je peux entretenir avec la sexualité.
Très scientifiquement, je pense pouvoir dire après près de 5 mois sous T, que ma libido augmente très clairement une semaine après mon injection. Pendant trois ou quatre jours c’est « assez » (huhu) marqué. Et puis ensuite ça passe et j’ai souvent une phase de mini contrecoup (comprendre, « rah, la vie est dure, pourquoi l’alphabet n’a pas que 24 ou 25 lettres », toussa). Bon par contre c’est pas une règle absolue hein, et je refuse d’être l’esclave des hormones, même si j’y ai toujours été très sensible.
Néanmoins, en dehors de ces quelques jours de pur délire hormonal, il me paraît difficile de faire la part des choses entre ce qui vient du fait que je suis plus à l’aise avec mon corps, et ce qui est juste biologique/chimique.
Evidemment, avant la transition je n’étais pas facile à approcher, M. et d’autres savent de quoi je parle. Mais depuis la T, et surtout la mammec, tout mon rapport à mon corps a énormément changé. Je l’aime et le trouve beau, malgré ses marques et imperfections. Parce que maintenant ce corps c’est le mien. Et je conçois de plus en plus qu’on puisse l’aimer ou le désirer alors qu’avant je comprenais juste pas et j’étais (très) mal à l’aise vis-à-vis de ça.
C’est marrant parce que y’a quelques années on avait eu une discussion avec F., sur les corps de l’homme et de la femme, et que je n’arrivais pas à trancher sur celui que je trouvais le plus beau (alors que, elle, n’avait pas la moindre hésitation…). On en a reparlé l’autre soir et je reste sur mon doute initial. La différence c’est qu’avant il me semble que c’était parce que je désirais ces deux corps d’une façon différente, alors que maintenant, I wonder, est-ce vraiment toujours le cas ?
Enfin bref, je crois que la T en soit n’a peut-être pas une si grande influence, au quotidien. Mais ce que produit la T sur mon corps c’est, clairement, de le libérer. Ce qui se joue là est donc finalement plus un rapport de cause à effets que d’effets tout court…