How Do You Come to Terms with Your Past ?
Je m’excuse d’avance pour les non-anglophones mais ces derniers jours ‘je youtube’ un peu sur différentes ‘channel’ de FTM et je suis tombé sur une vidéo vraiment très intéressante d’un gars de San Francisco. C’est marrant d’ailleurs, il s’est fait opéré par Fischer lui aussi.
Bref. Dans cette vidéo il se pose la question du passé, du ‘ghost’ qui vit en nous et s’interroge sur ce que cette différence « historique » implique. La vidéo se trouve ici.
Je pense un plus à cette question ces jours-ci probablement parce que je suis de retour à Montpellier, où je revois de nombreuses personnes d’un passé plus ou moins proche.
Et que je me demande aussi comment revoir ceux qui ne savent pas (encore ?). Les revoir en me présentant comme Samuel serait envisageable mais signifierait ne pas pouvoir parler de délires du lycée ou autres, et inversement, parler de V. en mode « tu sais, machin, ben c’était moi » me saoule à un point phénoménal.
Pis même si c’est vrai que depuis l’opé j’ai franchi un nouveau cap et que je suis encore plus détaché de la personne que j’ai pu être, je ne veux pas non plus que cela implique une coupure avec ceux qu’elle pouvait connaître. Léger casse-tête donc.
Cette vidéo est intéressante car elle évoque plusieurs points, que je développerais probablement plus en détail dans les jours ou semaines à venir.
« About lower stuff » : J’y reviendrais. Le deuil de la normalité physique. Pour l’instant je suis trop content de mon torse pour que ça me parasite le cerveau, mais c’est une question qui revient et que je n’ai jamais vraiment évoqué ici.
« Hiding grow-up one » : Je n’ai pas encore trop ce problème dans la mesure où je connais encore finalement peu de gens qui ignorent que je suis trans. Mais j’ai déjà eu des conversations ou je me sentais incapable de raconter certains souvenirs, tout simplement parce que ça paraîtrait bizarre. Comme ce gars qui commente la vidéo en disant : « I can’t just casually say, « Oh, yeah, I was in an all-girl rock band when I was 15 » without there being questions. »
Bref, je suis un peu tombé sur cette vidéo par hasard, et j’ai pensé qu’elle soulevait vraiment des questions intéressantes…
Ps : À l’occasion je reviendrais sur youtube et tout ce qui se passe de beau (essentiellement en anglais) là dessus, tous les vlog (vidéo blog) qui existent…
C’est dur de ce faire des amis quand on part dans l’optique qu’une fois le parcours entamé, on ne vera certainement plus ces personnes parce qu’on a peur qu’elles nous voient comme un être passé et non comme nous sommes vraiment.
Que choisir ? Ne pas se faire des amis ou prendre le risque de se sentir mal à l’aise… ?