Archive for juin, 2008
P3 // Scars # Gabriel
Photo de Kael T Block (XX Boys project).
Comments are off for this postP2 // Scars # Sean
Photo de Kael T Block (XX Boys project).
Comments are off for this postTransboys are sexy // P1 // Scars # Kael & Climax
Ca fait un moment que je voulais poster de jolies photos de photographe / ftm que j’apprécie.
Je profite du fait que j’aurai peu de temps pour poster dans les jours à venir pour lancer cette série de tofs.
La première photo (ainsi que celles qui suivront dans les post à venir) est l’œuvre du photographe Kael T Block (XX Boys project) qui pose ici lui-même.
La photo ci-dessous est du photographe Climax qui pose également lui-même (voir son blog / galerie photo).
Comments are off for this postСталкер
It is so quiet out here, it is the quietest place in the world. – Stalker
Dommage que je sois obligé de prendre un train à 7h52.
1 commentEmil, Hans, et le « lyrisme de la souffrance »
Aujourd’hui j’ai poursuivi ma lecture de Cioran face à un océan toujours aussi calme. Sur les Cimes du désespoir, c’est le titre de ce premier livre du philosophe Roumain.
C’est assez agréable de lire les écrits du jeune Emil, et surtout, il me rappelle tout un tas de choses que j’avais à vrai dire un peu oubliées ces derniers temps.
Oui, parce que cette transition m’a menée vers de nouveaux chemins : ceux de la vie, de l’instant présent, de la joie d’exister, simplement, sans trop penser au pourquoi du comment. Vous devez vous dire qu’il n’y a pas de mal à ça. Vous avez bien raison.
Sauf qu’en fait, mon équilibre vital fonctionne en partie sur l’alternance « vie en société » / « vie intérieure – créative ». Grâce à elle, qui a indirectement amené mon « exil », et à lui, dont la lecture me stimule, je me retrouve donc depuis hier soir dans cet état lyrique fécond, porteur de potentiel créatif. Merci à eux deux donc.
Pas plus de mots de ma part, je préfère laisse lui laisser la parole pour ce soir, et vous laisser apprécier l’intérêt de ce maître à penser :
« Il est dangereux de contenir une énergie explosive, car le moment peut venir où l’on n’aura plus la force de la maîtriser. L’effondrement alors naîtra d’un trop plein. Il existe des états et des obsessions avec lesquels on ne saurait ivre. Le salut ne consistent-il pas dès lors à les avouer ? (…) Le lyrisme représente un élan de dispersion de la subjectivité, car il indique, dans l’individu, une effervescence incoercible qui prétend sans cesse à l’expression. Ce besoin d’extériorisation est d’autant plus urgent que le lyrisme est intérieur, profond et concentré. Pourquoi l’homme devient-il lyrique dans la souffrance et dans l’amour ? Parce que ces deux états, bien que différents par leur nature et leur orientation, surgissent du tréfonds de l’être, du centre substantiel de la subjectivité, en quelque manière. On devient lyrique dès lors que la vie à l’intérieur de soi palpite à un rythme essentiel. Ce que nous avons d’unique et de spécifique s’accomplit dans une forme si expressive que l’individuel s’élève au plan de l’universel.
(…)
Certains ne deviennent lyriques que dans les moments décisifs de leur existence ; pour d’autres, ce n’est qu’à l’instant de l’agonie, où tout le passé s’actualise et déferle sur eux comme un torrent. Mais, dans la majorité des cas, l’explosion lyrique surgit à la suite d’expériences essentielles, lorsque l’agitation du fond intime de l’être atteint au paroxysme. Ainsi, une fois prisonniers de l’amour, des esprits enclins à l’objectivité et à l’impersonnalité, étrangers à eux-mêmes comme aux réalités profondes, éprouvent un sentiment qui mobilise toutes leurs ressources personnelles. Le fait qu’à peut d’exceptions près, tous les hommes fassent de la poésie lorsqu’ils sont amoureux montre bien que la pensée conceptuelle ne suffit pas à exprimer l’infinité intérieure ; seule une matière fluide et irrationnelle est capable d’offrir au lyrisme une objectivisation appropriée. Ignorant de ce qu’on cache en soi-même comme de ce que cache le monde, on est subitement saisi par l’expérience de la souffrance et transporté dans une région infiniment compliquée, d’une vertigineuse subjectivité. Le lyrisme de la souffrance accomplit une purification intérieure où les plaies ne sont plus de simples manifestations externes sans implications profondes, mais participent à la substance même de l’être. Il est un chant du sang, de la chair et des nerfs.
(…)
L’état lyrique est au-delà des formes et des systèmes : une fluidité, un écoulement intérieur mêlent en un même élan, comme en une convergence idéale, tous les éléments de la vie de l’esprit pour créer un rythme intense et parfait. Comparé au raffinement d’une culture ankylosée qui, prisonnière des cadres et des formes, déguise toutes choses, le lyrisme est une expression barbare : sa véritable valeur consiste, précisément, à n’être que sang, sincérité et flammes. »
Ps pour Souen : Outre son premier ouvrage, Sur les cimes du désespoir (à lire puisque, comme toute première création, il contient en germe toutes les idées de son auteur, avec la fraîcheur de la jeunesse en plus), je te conseille, en vrac, Syllogismes de l’amertume, La Tentation d’exister, De l’inconvénient d’être né, Ecartèlement et Ébauches de vertige. Ses Entretiens parus en 1995 sont également passionnants et approfondissent encore sa pensée, une fois que tu te seras familiarisé avec celle-ci (et si ça te plaît !).
Déçue ? Tu ne veux qu’un seul titre ? Alors je dirais, puisqu’il faut en choisir un, De l’inconvénient d’être né.
True Lies
« Exister équivaut à un acte de foi, à une protestation contre la vérité. » – E.M Cioran
La semaine dernière, dans le « post polémique » j’écrivais que j’avais changé, autant mentalement que physiquement.
Alors, autant les changements physiques sont « quantifiables » (poils, prise de muscle, voix…), autant les changements psychologiques et de comportements sont plus difficiles à mesurer.
J’ai déjà évoqué le fait que oui, je suis moins « peureux », moins stressé par plein de situations. Mais il se trouve que je suis aussi plus honnête, plus franc vis-à-vis de moi-même et des autres.
Ce qui n’a pas toujours que du bon.
Parce que tout le monde n’est pas forcément prêt à entendre la vérité, et/ou parce que celle-ci amène toujours des conséquences plus ou moins dures à gérer.
Et oui, cette semaine je me suis rendu compte que mon côté secret et extrêmement prudent dans ce que je dis (ou pas) avait quand même du bon…
Pas que j’ai spécialement envie de revenir à une version précédente de moi-même (n’oublions pas que le temps d’avant, c’était le temps d’avant…), mais peut-être que garder tout de même un petit filtre ne ferait pas de mal dans certaines situations.
Du coup, aujourd’hui j’ai acheté un livre que je n’avais pas lu, d’un auteur que j’apprécie beaucoup et qui avait lui aussi beaucoup à dire sur la vérité : Emil Cioran.
J’adore Cioran, il fait partie de ces personnes avec qui j’aurais vraiment aimé pouvoir discuter, et sa lecture m’apporte toujours beaucoup. Son cynisme, son ironie, sortent ses écrits du pur pessimisme et d’une lucidité trop froide pour être appréciable.
Dans Ecartèlement, il écrit : « On vit dans le faux aussi longtemps qu’on n’a pas souffert. Mais quand on commence à souffrir, on n’entre dans le vrai que pour regretter le faux. »
Et également : « Nous n’avons le choix qu’entre des vérités irrespirables et des supercheries salutaires. Les vérités qui ne permettent pas de vivre méritent seules le nom de vérités. Supérieures aux exigences du vivant, elles ne condescendent pas à être nos complices. Ce sont des vérités « inhumaines », des vérités de vertige, et que l’on rejette parce que nul ne peut se passer d’appuis déguisés en slogans ou en dieux. »
Pour fuir ses « vérités irrespirables » il croit dans l’art, l’illusion esthétique…
Hum. Je connais ça… Peut-être que je devrais m’en souvenir, et regarder un bon film la prochaine fois que j’ai envie de dire un truc sérieux. Tiens, là par exemple, plutôt que de poster ce message à 5h du mat, en sachant pertinemment que ça va en agacer certain/e…
1 commentHair cut / Train
Ok, ok, ces derniers temps j’ai un peu délaissé le sujet initial du blog, à savoir tout ce qui touche à la transition… pour des raisons persos et parce que j’avais pas assez le moral pour raconter mes aventures.
Comme l’autre jour dans le train.
Je suis parti un peu vite en week-end au bord de la mer. Tellement vite que j’ai oublié ma carte 12-25.
Du coup je suis allé faire un duplicata vite fait à la gare Montparnasse.
Le guichetier a bloqué sur mon nom et m’a demandé ma carte bleue « comme ça ce sera plus simple pour le nom ». Ah ah.
Il a été très gentil et aimable pendant toute la conversation, malgré la bizarrerie de la situation. À la fin de la conversation, il a étouffé un « au revoir mons…, aurevoir » auquel j’ai répondu par un sourire.
Et puis, un peu plus tard, dans le train, j’ai dû présenter mon duplicata au contrôleur. Il a tiqué sur le nom et m’a demandé avec une certaine agressivité mes papiers. Je n’avais pas ma carte d’identité sur moi alors je lui ai dis que j’avais d’autres cartes. Il a répété avec la même froideur « il me faudrait une pièce d’identité ». Mh. Je savais pas trop ce qui allait lui suffire niveau crédibilité quand j’ai aperçu ma carte vitale. Il l’a acceptée et a comparé minutieusement les données (la date de naissance notamment). Déçu, il me l’a rendu en me disant « de penser à ajouter une photo sur le duplicata ».
Ouf, j’ai vraiment cru pendant quelques instants que cette fois j’allais devoir lui expliquer la situation…
Dans ce genre de cas, le plus dur c’est toujours de parler le moins possible pour ne pas faire mentir mes papiers encore plus avec ma voix grave.
Surtout qu’après le coup de tondeuse en mode « new hair cut, new life » de l’autre jour et des lunettes de soleil (à l’image de la tof de début de post), ça devait être vraiment dur de me croire… !
Brrr, plus je m’en approche, plus je redoute le passage à l’aéroport.
Comments are off for this postPutain de « Van Truc » !
Bon. 4-1. Ca fait bien mal.
C’est pas pour faire de l’ironie mais tous ces « van truc » nous ont bien pourri la soirée. Van nistelrooy, Van der sar, Van Persie, Van Bronckhorst…
Quelle déception ce match.
Si le foot ne peut même pas donner satisfaction… Pfff.
Et dire que je serai dans l’avion pendant le France-Italie décisif de mardi prochain. Bah. Au moins je souffrirai pas inutilement pendant le match, et si la France ne passe pas le premier tour je m’en foutrais parce qu’au moins je n’aurai pas à me lever au milieu de la nuit pour suivre la suite de la compétition…
1 commentL’horizon
L’air est pur. L’horizon est dégagé. La mer est calme.
Bref. Quelques jours de pause avant le grand départ. Loin de tout.
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