Archive for the 'Sentiments' Category
Protégé : Let’s talk about ‘lower stuff’
Pleasure
Hum, le coup de l’accès privé a apparemment ravivé l’intérêt de certaines personnes pour une question peu évoquée ici… Je pensais être pourtant explicite en parlant de « lower stuff » et décourager les gens trop proches de moi. Ben oui parce que bon, certes, je tiens un blog, m’enfin de là à parler de mon intimité ouvertement à ma famille, y’a une limite. Ca ne me gêne pas que les trans (ou certains amis) lisent parce que c’est un sujet discuté entre nous, mais bon…
Cela dit, c’est une parenthèse, mais suite à mes hésitations (articles privé ? public ?), j’ai discuté avec ma mère de tout un tas de choses (du fait de packer, de la sexualité, etc.). Pour ceux qui me connaissent : c’est ouf hein ?!! (C’est une première absolue, parler de sexe avec ma mère !).
Par contre j’ai réalisé qu’en rendant la chose interdite accès, je ravivais inconsciemment la curiosité des gens, et je maintenais une sorte de « mystère » qui n’a pas franchement lieu d’être. Ce qui me rappelle cette soirée de mai où des potes, ayant appris pour S. et moi, avaient un peu insisté pour en savoir plus sur ma vie sexuelle. Ou ces gens qui avaient éprouvé une forme d’incompréhension / pitié sur ma vie sentimentale à venir (sans m’en parler directement évidemment, mais les nouvelles voyagent vite !). Ca m’avait un peu saoulé, à l’époque de me dire que les certaines personnes vivent dans un monde 1/ phallo centré, 2/ sans imagination…
Donc, tout en restant flou sur le comment du pourquoi, je vais être clair.
OUI, les ftm peuvent avoir du plaisir !
Non, dans la pratique, ce n’est pas forcément différent d’une relation hétérosexuelle (ou gay d’ailleurs, selon l’orientation) lambda. Et enfin, oui, il y a, du fait de notre différence, différentes façons de « procéder », en fonction de nos envies, de notre ressenti, de notre partenaire, mais finalement, avec ou sans toy, ça ne change pas grand chose. Parce que bon, je vais pas vous faire une leçon sur l’amour hein, mais après tout ce qui compte c’est qu’on se sente bien avec l’autre non, quel que soit le genre, le sexe, le corps…
Can’t we give ourselves one more chance
Why can’t we give love that one more chance
Why can’t we give love give love give love give love
give love give love give love give love give love
Post-op #6 : J+15
Petite maj sur ma condition deux semaines post-op avec, en prime, une photo sur laquelle je me brosse les dents.
En fait, c’est assez bizarre, mais j’ai plus de douleurs ces jours-ci.
Ca piquotte au niveau des cicatrices. Je pense que c’est lié aux croûtes : ben oui parce que le fait que ce soit noir sur les tétons est temporaire ! Bientôt la peau va tomber et une nouvelle va la remplacer, toute neuve. Le processus a commencé et du coup je saigne un peu parfois en sortant de la douche, ce genre de trucs… Ca tire aussi plus souvent, mais c’est lié au fait que je suis plus mobile : maintenant ça tire au lieu de faire mal. C’est mieux mais assez inconfortable, surtout quand j’évalue mal un mouvement ou que j’ai un mauvais réflexe.
Et puis j’ai l’impression que mon torse se réveille. J’ai toujours une sensation d’engourdissement quand je touche, mais les bleus se font plus sentir. Par exemple, parfois, quand je mets mon bras le long de mon corps, je sens que ça fait mal.
M’enfin, niveau mouvements j’évolue grave, je suis capable de faire la majorité des choses quotidiennes maintenant, même si je me fatigue assez vite. C’est parfois trompeur mais c’est globalement très cool de se sentir moins handicapé !
Ps : C’est hs avec le point santé, mais, man, qu’est-ce que j’aime sortir de la douche avec juste la serviette autour de la taille ! D’autant plus que je suis de plus en plus à l’aise torse nu sans la veste de compression !
1 commentMontpellier
‘Tain, en arrivant à la gare ce soir, je me suis dis que le temps était passé vraiment vite. Je ne parle même pas de cette année (civile) parce que je réalise tout simplement pas qu’on est déjà en juillet…!
Non, je parle, juste de ces dernières semaines. J’ai l’impression que je me disais, « vivement mon retour, tranquille, à Montpellier » hier… C’est fou. J’y suis. Tout s’est passé tellement vite que je ne réalise pas.
Mais je suis content, j’ai retrouvé mon chat, Man, mon ancienne chambre, la chaleur montpelliéraine, et puis bientôt les retrouvailles avec des potes pas vu depuis un trop long moment !
Sinon, là je suis naze, mais j’arrive pas vraiment à dormir. Je me demande si ça n’a pas un rapport avec la T. C’est bizarre ça d’ailleurs, il faut que je me réhabitue à ses effets, comme si mon corps avait un peu oublié.
En parlant des effets de la testo, j’ai passé une bonne partie de mon voyage en train à toucher mon visage rendu ‘rugueux’ par la « barbe » et les pattes qui repoussent ! Je kiffe. Se raser, c’est cool.
Edit : 5h. Debout. Pas moyen de me rendormir. 5h54, je suis sur le point de capituler et de commencer ma journée…
Comments are off for this postParis
Voilà, je suis de retour à Paris pour un passage éclair.
Je suis content d’être rentré même si ce voyage était vraiment très agréable. Mais quoi qu’on dise c’est quand même cool de se poser un peu après toutes ces aventures !
Cela dit, hier j’ai eu mal aux cicatrices comme ce n’avait pas été le cas depuis longtemps. Et malgré ma T shot effectuée en urgence quelques heures à peine après mon arrivée, j’étais dans un état un peu tristounet. La soirée était sympa mais j’étais bien fatigué et assez nerveux (pas psychologiquement mais physiquement).
Le mélange fatigue / stress / douleur m’a mis dans état de tension assez forte hier soir. Je me suis senti oppressé et très triste (au point d’avoir les larmes aux yeux, ce qui ne m’étais pas arrivé depuis la T), sans raison particulière (mouais…). Je soupçonne mon déséquilibre hormonal d’en être en partie la cause. D’ailleurs, impossible de dormir très longtemps alors que je suis mort. Mais mon humeur et ma fatigue physique m’empêchent d’accéder à la décontraction nécessaire pour pouvoir passer une bonne nuit.
Je dormirai dans le train ce soir. Et puis vivement le farniente sudiste.
En attendant, il faut que je trie mes affaires, ce que je prends à Montpellier, ce que je laisse, ce dont j’ai besoin, ce que mes parents peuvent porter (ben oui, moi je suis une larve useless à ce niveau là…), etc.
Et puis je vais attendre que le retour de la T se ressente un peu plus…
2 commentsPennsylvania –> Delaware –> Maryland
Aujourd’hui on est retourné à Timonium pour qu’on m’enlève les drains. J’appréhendais un peu mais j’avais hâte de voir sous les pansements !
Arrivé là-bas, après deux heures de route, c’est une autre infirmière, Debbie qui s’est occupée de moi.
Bon. Je vais commencer par le compte-rendu technique (un peu gore) qui en intéressera sûrement plus d’un du côté de mes potes FTM. Désolé pour ceux qui n’ont pas envie d’en savoir trop, à la limite, sautez ce paragraphe.
Donc. Elle a d’abord retiré la veste de compression puis les gros pansements qui étaient collés sur ma peau. Y’avait une sorte de matière genre patafixe jaune sur mes tétons (chelou) qu’elle a enlevé aussi. Les tétons ont des croûtes (qui vont tomber pour laisser place à la nouvelle peau) c’était un peu trash. Ils ont quand même autour des cicatrices une sorte de pansement qui s’enlèvera avec le temps. Pareil sur les cicatrices latérales. Ensuite elle a retiré les points de sutures autour des drains, a désinfecté et les a enlevé. C’est pas vraiment une partie de plaisir : ça tire un peu et puis ça brûle à l’endroit où c’était attaché, à l’intérieur. Et surtout c’est absolument dégueulasse de sentir un bout de caoutchouc (ou plastique) passer vite sous la peau. Ensuite j’ai constaté que j’avais deux mini branchies (des trous à l’endroit où les drains étaient). Elle m’a donc mis deux pansements et m’a dit de ne pas prendre de douche avant vendredi (aaah) pour ne pas risquer d’infection. Elle m’a dit que les pansements sur les cicatrices s’en iraient tout seuls avec le temps et m’a posé une sorte de compresse (non collante pour pouvoir la remettre après les douches), juste en dessous de la veste.
Elle m’a ensuite donné quelques conseils, et m’a dit de faire tranquille les jours prochains pour éviter que l’effort ne complique le rattachement de la peau qui a été bougée à mon corps (les frictions générant des « fluides » qui étaient avant évacués par les drains, mais qui pourrait, s’ils dépassent les 25 ml / jour, couler d’une façon dégueu mais normale). « Give you a week, stay at home ». Ok. On va faire tranquillou alors, en espérant que l’avion de samedi ne traverse pas des trous d’airs et autres trucs dans le genre qui pourraient me faire regretter le chauffeur de bus de Philly !
Voilà, une fois la partie technique évoquée, je vais tenter (tenter parce que c’est difficile à mettre en mot) de parler de mon ressenti.
C’est bizarre, avant de voir le résultat, je n’arrivai pas tout à fait à croire que, enfin, c’était fait. Je me disais « putain j’ai un torse !! » Mais finalement voir le résultat a été très naturel. Pas de « wow, truc de ouf », au contraire. C’était logique. Evident. Comme si j’avais toujours eu un torse.
J’imagine que c’est un peu difficile à imaginer mais vraiment, ça me paraît très normal et du coup je suis pas du tout surexcité, juste satisfait (parce que le résultat est impeccable, même si je dois encore guérir) et très très calme. Apaisé et heureux.
J’ai hâte que ça cicatrise bien, que la phase un peu gore soit passée (parce que ça me fait des petits frissons parfois, comme quoi, je suis pas complètement débarrassé de ma phobie du sang and co). Hâte de prendre un martini avec glaçons dans la cour au soleil à Montpellier, avec juste un t-shirt à même la peau, et la possibilité infinie de prendre des douches (puisque apparemment il fait 38° à 21h là bas…).
1 commentStreets of Philadelphia
Bon. J’avais écrit tout un post (j’exagère un peu, c’était pas si long) où je racontais à quel point Philadelphie était une ville sympa, à échelle humaine, mêlant « l’historique » (entre guillemets parce que les américains me font rire : ils sont épaté en vous racontant le début de leur histoire… y’a 200 ans !) et le moderne, etc. Mais l’application a quitté inopinément, du coup j’ai un peu la flemme de réécrire.
De toute façon la journée a été longue, je suis fatigué. D’autant plus que j’ai beaucoup souffert avec les chocs dans un bus aujourd’hui (le chauffeur était tout sauf doux). C’était bien douloureux, surtout les cicatrices des tétons en fait. Pis j’ai eu mal aux cervicales, qui compensent mon manque de mobilité pectorale.
M’enfin. Je suis très content de ma journée, Philly est une ville très jolie et agréable (plus petite que ce que j’imaginais – le centre en tout cas – par contre).
Que dire d’autre ?
J’ai eu envie de faire de l’aviron le long de la Delaware River. J’ai appris que Patti LaBelle venait de Philadelphie. J’ai vu la maison du 6ème sens. J’ai lu des citations rigolotes de Ben Franklin. J’ai découvert qui est Betsy Ross (ignares, c’est celle qui a confectionné le premier drapeau américain). J’ai vu la Liberty Bell. Et j’ai acheté, pour 99 cents, un vinyle de Hair. Et ça, c’est cool.
Bref voilou. Je vais m’arrêter là, je suis naze de toute façon.
Tiens, mais je vais faire les légendes, pour une fois.
Là c’est pour vous montrer ma position patriotique de ces jours derniers. On dirait que c’est pour le fun, mais non, quand j’ai des douleurs (dans un bus donc, quand je marche un peu plus que 100m, ou, comme ici, quand je me marre trop), je contiens les mouvements de cette façon. Vous imaginez le del’ face à Lincoln maintenant ? Ben voilà…
Pis ça bah. En fait nan, les légendes c’est nul, ça enlève tout le mystery et ça oblige à préciser tout et n’importe quoi. Disons juste que j’aime la photo.
2 commentsI Got A Name
‘Tain j’avais zappé ce chanteur, Jim Croce, qui vient de Philly. Mais comme je suis un caméléon musical, je m’adapte, et je redécouvre cette chanson.
And Im gonna go there free
Like the fool I am and Ill always be
Ive got a dream, Ive got a dream
They can change their minds but they cant change me
Ive got a dream, Ive got a dream
Oh, I know I could share it if you want me to
If youre going my way, Ill go with you
Movin me down the highway
Rollin me down the highway
Movin ahead so life wont pass me by
Post-op # 4 : En vrac
– La clim m’a donnée la chair de poule. Sur le torse aussi ! Aucune réaction thermique au niveau des tétons par contre.
– Moins de douleur globalement, toujours de la gêne due à la veste though. Quelques douleurs localisées, comme des bleus, quasi symétriques d’ailleurs, sur la partie gauche des pectoraux.
– Ca tire au niveau des cicatrices, surtout vers les tétons. Vague impression d’avoir eu une sensation au téton gauche. J’arrive pas à savoir si c’était une petite douleur ou une petite sensation.
– Hier j’ai eu très très mal dans un clic clac déplié (je m’enfonçais dans le matelas), ça m’a fait l’impression que j’allais m’ouvrir en deux. En mode Alien, sur le torse. Du coup Mum a replié le maudit truc.
– Il fait chaud. Je veux prendre une douuuuche, les bains et toilettes de chat ça suffit plus à mon bonheur !
– Je me demande si le clore c’est le mal. Parce que dans la logique, si je peux prendre une douche, pourquoi ne pourrais-je pas tenter de me baigner dans la piscine ? Ah oui, parce que j’ai pas de maillot de bain. Yet. Bah, je demanderai mercredi. Pour le clore, pas le maillot de bain.
– J’ai gagné en mobilité. Mais je ne peux toujours pas – incapacité physique liée à la possibilité angulaire d’ouverture de mes bras – mettre de t-shirts. Je suis donc éternellement en chemise. Why not. J’arrive également à mettre moi-même mes chaussures. Mais pas mes chaussettes…
– Mes drains se remplissent de moins en moins.
– J’ai regardé un film rigolo avec tout plein de listes dedans hier, c’est probablement pour ça que ce post n’est pas rédigé. Ca et parce que je suis très speedé, il faut qu’on parte now pour Philly.
Comments are off for this postMalvern
Comme je le disais précédemment, on est arrivé hier soir dans notre famille US à Malvern, grande banlieue de Philly.
Grande baraque américaine et bonne ambiance, c’est plutôt sympa comme endroit pour se reposer.
J’ai zappouillé un peu sur les 200 chaînes TV, hang out autour de la piscine comme un chat qui veut boire mais a peur de se noyer, mangé des blueberry délicieuses…
Pas grand chose à dire en fait. Je change de position assez souvent parce que sinon c’est vite inconfortable, et puis je résiste à l’envie de gratter mes cicatrices à travers la veste de compression.
Et puis petite forme, so…
J’ai encore rêvé de mon torse, le résultat était splendide (mais c’était plus un résultat quelques mois après que quelques jours après) ! J’ai hâte d’être à mercredi pour voir ça en vrai !
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