Archive for the 'Sentiments' Category
L’horizon
L’air est pur. L’horizon est dégagé. La mer est calme.
Bref. Quelques jours de pause avant le grand départ. Loin de tout.
3 comments« …I just have to let you know how I feel… »
« …when it suddenly hit me… »
« …staring at a ceiling full of stars… »
« I was lying in my bed last night… »
While you make pretty speeches / I’m being cut to shreds / You feed me to the lions / A delicate balance / And this just feels like spinning plates
De nos jours, avec les mails, msn, facebook et toutes ces communautés virtuelles (tiens, voilà une communauté à laquelle on appartient tous plus ou moins…), on ne peut plus éviter personne.
D’ailleurs, à cause des portables on ne peut pas non plus faire le mort parce que les gens savent qu’on finira bien par le consulter. Et l’éteindre angoisse tout le monde alors bon…
Du coup, pour survivre pendant les situations de repli (tout en continuant à être un geek), on se retrouve à claquer des portes virtuelles (et donc à, potentiellement offusquer / blesser, les gens). C’est nul, facile, etc, mais des fois c’est juste nécessaire.
Plusieurs méthodes pour cela : 1/ le message personnalisé qui résume en une phrase courte ou en un mot a/ l’état général, b/ la position qu’on occupe vis-à-vis de telle situation ou personne. 2/ l’ignorance (cette deuxième technique est plus risquée si les gens sont tenaces).
Bon et puis évidemment la solution ultime c’est… d’éteindre tous ses appareils électroniques. Mais soyons réalistes, qui peut, réellement, éteindre son ordinateur et son portable plus de deux jours d’affilés ? Ben voilà.
Bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, quand on veut éviter / ne pas penser à quelqu’un, c’est vraiment impossible à cause toute cette virtualité stupide qui connecte tout le monde.
1 comment$$$
Enfiiiin ! Après de multiples rebondissements, c’est fini, l’argent pour l’opération a bien pu être viré à la clinique ! Ca m’enlève un poids énorme. Et surtout ça veut dire que c’est bon. Officiellement. Je peux prendre mon avion mardi prochain, tout est fin prêt pour le jour J.
Et ça, c’est vraiment une très booooonne nouvelle.
Comments are off for this postSharks
« Life is not a movie. Good guys lose, everybody lies, and love… does not conquer all. » – Buddy dans Swimming with Sharks.
Comments are off for this postLe Clash
C’est toujours très énervant de découvrir que les gens savent quelque chose de très personnel sur vous, depuis des mois.
C’est encore plus agaçant quand il s’agit de vos colocs. Et de leurs amis. Et leurs vagues connaissances.
Les gaffes ça craint.
J’ai envie de passer au-dessus.
Mais quelque chose m’en empêche (en plus de la colère que je ressens).
C’est comme hier. Je déteste les regards qui cherchent la fille en moi. Je les déteste encore plus quand sur le coup je me rends compte que la personne me regarde bizarrement, mais que je suis à des kilomètres de me douter qu’elle sait, et que le lendemain j’apprends qu’effectivement, elle savait. Encore à cause d’une gaffe.
Me dire que pendant des mois les gens savaient, et que je ne savais pas qu’ils savaient me mets très en colère.
Parce que je crains ce qu’ils ont pu penser, en me voyant fille et me sachant trans. Et que ça me fait mal de me dire qu’ils ont cherché le garçon en moi sans le voir. Puisque tout ce qu’ils pouvaient faire c’était regarder l’aspect physique. Je pense que c’est assez difficile à comprendre si ce n’est pas vécu. Disons simplement que ce que je ressens s’apparente à un sentiment de honte.
Il y a des gens à qui je vais tout simplement arrêter de parler. De choses personnelles en tout cas.
Comments are off for this postChers anonymes,
Je voulais vous écrire depuis un moment… pour vous vous inciter à commenter plus fréquemment le blog. Oui, vous, lecteurs anonymes. Parce que j’ai souvent l’impression que ça ne marche que dans un sens, alors qu’à la base j’ai créé ce blog pour permettre à ceux qui me connaissent mais ne me voient pas tous les jours de suivre mon évolution, de mieux comprendre mon passé, mon présent et mon futur.
Cependant, si je poste aujourd’hui, plutôt qu’une autre fois à ce sujet, c’est à cause du deuxième commentaire posté anonymement sur le post précédent.
Premièrement, je trouve ça lâche. Je me confie, je livre chaque jour une partie de moi pour vous aider à mieux me comprendre et tout ce que j’obtiens c’est un commentaire anonyme ? Alors oui, parfois, les choses ne sont peut-être pas géniales à entendre.
Mais, c’est mon deuxième point, les choses n’ont pas été géniales pendant mes 21 premières années. J’ai supporté beaucoup. Pas toujours de façon consciente, heureusement. Enfant j’évacuais mon mal être dans une violence dont peut témoigner le mur de ma chambre, ma chaîne hi-fi ou même mon tibia, marqué à jamais par le fracassement d’une lampe contre celui-ci. Alors je trouve ça vraiment nul et facile de me critiquer sur ma façon de réagir à certaines situations, sans avoir le quart de ma situation.
Donc je trouve que poster un commentaire anonyme en disant que je ne mérite plus d’attention, que c’est fini etc, c’est tout simplement minable. SURTOUT quand on reproche de ne pas parler.
Quant à mon dernier post. Je sais qu’il n’est pas facile à lire pour ceux qui m’ont connu avant, et j’en suis désolé. Mais je ne trouve pas que quelques lignes correspondent à de nombreuses années de silence.
Vous voulez quoi ? Que j’arrête d’écrire ? Que j’arrête d’expliquer ce que moi j’ai vécu pendant que vous regardiez cette petite fille s’amuser ? Que j’oublie qu’à 8 ans je priais tous les soirs pour devenir un garçon ? Qu’à 15 ans je crevais dans ce corps en pleine puberté ? Que j’étais écoeuré par tout mon être à 20 ? Que je me faisais mal pour ressentir – extérieurement – quelque chose d’autre qu’une souffrance intérieure atroce ?
Pour vous c’est juste la prise de conscience, qui est, forcément (pour certains), un atterrissage douloureux. Mais je n’ai aucune envie de m’en excuser, parce que je n’accuse personne. Je sais que vous avez aimé V., et tant mieux. Ma transition ne se passerait pas aussi bien si ce n’étais pas le cas. Simplement moi je l’ai détesté, et parfois, j’ai du mal à oublier qu’elle a été là, surtout quand elle s’incruste sur mes photos. J’ai honte de l’avoir laissé exister si longtemps.
Attention, n’allez pas croire que je suis schizo. Bien sûr, j’ai été V., et même si je change physiquement et mentalement, je ne renie pas cette partie de moi ! j’ai simplement envie de bousculer votre rapport à mon identité, qui a changé et changera encore…
Se confier n’est jamais facile, surtout quand on sait qu’on est lu. Mais j’imagine qu’il faut choisir, entre l’honnêteté et le mensonge, et en assumer les conséquences…
Personnellement, j’ai choisi la deuxième option trop longtemps, maintenant j’en ai marre.