Archive for janvier, 2008
Triviale Poursuite
À la Baule avec D., M., F., L. et R.
Beaucoup de « elle » aujourd’hui. L’erreur en soit n’est pas grave, mais à force d’entendre ce pronom, j’ai réalisé qu’ils me considéraient tous encore comme une fille.
Depuis un petit moment, je ressens une tristesse que je n’avais pas eu depuis un moment, une sorte de boule à la gorge et au cœur, une sort de malaise et d’envie de pleurer. Du coup je passe sur le jeu (trivial poursuit junior) et les rires qui vont avec. Je me sens complètement pris à la gorge, comme si j’étouffais. Et ils ne s’en rendent pas compte. Tout ça parce que je ne veux pas saouler les gens avec le sujet, que, trop heureux de me faire appeler Sam, je n’ai pas envie de risquer de les saouler avec mes explications qui de toute façon pourraient rester incomprises.
Je réalise ainsi que ma résistance est limitée. Trop de « elle » me font mal, comme le jour du tournage ou l’entendre un fois me faisait souffrir à chaque fois, mais l’entendre 10 fois me plonge dans une tristesse PHYSIQUE plus profonde.
Là je les entend rire et je ne ressens rien de drôle. Je suis dans ces états où le masque n’est pas suffisant tellement la douleur intérieure est sourde.
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Rien. Je ne pense rien. J’ai envie de me détacher de cette transitude of mine. Le problème c’est qu’elle est là, au quotidien, à chaque seconde. J’aimerais pouvoir vivre sans penser à mon corps, cette machine inanimée qui me hante pourtant.
Un robot. Voilà ce que j’ai toujours voulu être.
Un robot. Voilà ce que je serai.
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Le problème c’est que tous ces gens voient en moi quelqu’un de fort, courageux, etc. Juste parce que j’annonce qui je suis. Or vouloir être qui l’on est c’est à l’échelle d’une vie donc il ne s’agit plus de courage mais d’obligation. Et l’accomplissement de cette obligation ne fait pas de moi quelqu’un de courageux, mais simplement quelqu’un. Qui a peur aujourd’hui de décevoir tous ces gens et cette sympathie qu’ils témoignent.
Je ressens deux courants physiques ce soir :
– L’un de l’intérieur vers l’extérieur qui pourrait s’apparenter à de la colère (le bouillonnement peut-être).
– L’autre de l’extérieur vers l’intérieur qui pourrait s’apparenter à de la peine, mélangé à un sentiment de vide, mélangé à une grande sérénité sans avenir.
Une sorte de douleur sourde qui contient la colère. C’est très étrange.
J’aimerai voir Into the wild demain. Et prendre un billet d’avion pour quelque part, dans la foulée.
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Voilà plus d’un an que je n’avais pas vraiment écris sur ce blog… Pourtant je l’ai gardé en mémoire, et consulté regulièrement pendant l’année 2007. Année vide au passage. Enfin, certainement pas totalement vide, mais qui restera invisible je pense.
Alors, pourquoi reprendre le clavier ?
Et bien tout simplement parce que tout a changé.
Je ne suis plus apeuré par l’idée d’être trans, ou par celle d’avancer.
Je me suis coupé les cheveux.
Mes parents savent. Ma famille et mes amis aussi.
Je porte mon binder tous les jours même si parfois c’est pas très agréable à porter. Mais comparé au bonheur de porter des t-shirt avec un torse plat, le léger sentiment d’opression du binder n’est rien…!
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