Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

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Three transitions (Peter Campus, 1973)

J’ai eu que des cours passionnants aujourd’hui ! J’ai beaucoup appris et aussi avancé sur mes recherches pour les différents travaux que j’ai à faire (notamment l’un sur les artistes Klonaris/Thomadaki et l’autre sur les notions de genres, corps et identités dans l’art (numérique)).

Bon par contre je suis épuisé alors je simplement vais vous laisser méditer sur le formidable travail de Peter Campus…

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Pratique critique des langages informatiques appliqués à l’art…

Journée très réjouissante, à tous les niveaux ! Je suis mort du coup ! Je vais donc scinder en deux post les évènements pour ne pas m’égarer.

D’abord, la fac.

Première chose. Les mecs c’est plus friendly que les filles. Serrage de mains (probablement plus « facile » quand on connaît à peine les gens, ça doit jouer), discussion en petit comité masculin, partage des expériences. C’est génial, vu qu’il n’y a pas de licence dans le domaine, on vient tous d’horizons totalement différentes, c’est enrichissant. Un gars est un illustrateur free lance qui reprend ses études, un autre sort d’une licence en communication et technologies, un autre viens des arts appliqués. (Y’a aussi un gars qui a une coupe de cheveux espagnole horrible mais qui est sympa, un mec d’au moins 45 ans à moustache qui sort des années 70, une coréenne programmeuse de ouf super gentille, une serbe au cheveux rouge, une fille très très cute et souriante, etc).

Et puis bon, n’empêche, c’est trop cool de découvrir ces nouveaux rapports sociaux, j’adore!

Ensuite. Je suis arrivé dans la salle, j’ai montré au prof mon nom sur la liste en lui disant qu’il faudrait qu’il le remplace par Samuel. Il a bloqué un instant, et a levé les yeux en demandant très surpris et très fort : « Remplacer V. par Samuel ??? ». Comme d’habitude, instinct de survie, le mensonge, sans me décontenancer : « Oui oui, je sais pas pourquoi c’est comme ça, c’est un bug informatique il faut croire ». Lui : « Ah, mais euh, vous avez parlé avec l’administration ? ». Moi : « Oui oui, ils sont au courant… ».

Bref, ça aurait pu s’arrêter là et me gêner un peu parce que ça n’aurait pu que reporter « la » discussion avec lui mais heureusement, il nous a fait remplir une fiche pour mieux nous connaître.
Au programme : nous présenter (j’ai donc écrit un texte de cinq lignes pour expliquer mon cas, que j’attends les nouveaux papiers, que mes camarades ne sont pas au courant, etc), parler des artistes et théoriciens de l’art numérique que l’on apprécie, ce que l’on attend du cours, quels logiciels on maîtrise, quelle est la différence entre dispositif et interface, si on fait de la programmation, etc.

Vous vous dites, de la programmation ? OUI !!!

En fait. Ce cours. C’est un rêve. Eveillé !

En gros, on est dans une grande salle chacun à notre poste informatique (récent, même si c’est un PC et que du coup j’ai pas l’habitude), avec tout un tas de logiciels montés sur la bécane. Et, en gros, on a une partie théorique (qui m’a l’air passionnante) dans laquelle on étudie l’histoire et les différents courants de l’art numérique et une partie pratique ou on programme !

Mais attention, là où ça devient géniallisime c’est qu’on ne va pas programmer / coder pour rien, mais pour faire de l’art ! Donc on va apprendre, par exemple, comment écrire les lignes de codes pour faire fonctionner une installation en interaction avec le public (ses mouvements, ses actions, la lumière etc), ce genre de trucs. Ca va me permettre de développer tellement mon champ et mes capacités de création artistique, j’en bave d’avance.

Le plus cool c’est que comme dans les autres cours où on a déjà du taf à faire pour la semaine prochaine, là, chaque semaine le prof va nous donner un mot / concept sur lequel on devra rendre une production (visuelle / numérique etc).

Et l’examen final c’est la présentation orale et la diffusion d’une oeuvre (art vidéo, interactivité, toussa).

Bref. Je suis complètement transcendé par ce cours. Et mon prof est un geek, il a sorti à la coréenne à un moment : « Ah ouais si tu fais du C++ (un langage de programmation) tu pourras développer des patchs pour Pure Data (un logiciel) c’est super ! » Huhu.

Et le bilan de cette semaine c’est que je suis ravi de mon choix d’orientation pour cette année. Parce que même si c’est vraiment dur (je repars un peu de zéro niveau connaissances) c’est incroyablement stimulant et c’est exactement le genre de domaine qui me passionne.

Voilà. Bientôt, la suite de ma journée et tout ce qui concerne le fourmillement de projets associatifs et artistiques en lien avec la « question trans ».

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Retour chez les Moldus

Hier j’ai donc repris les cours, sans aucune appréhension vu que personne ne peut soupçonner quoi que ce soit. Il fallait juste que je parle aux profs de mon cas en début de cours pour éviter toute gêne.

Il s’est trouvé que mes deux cours ont eu lieu avec les deux profs qui m’ont fait passer l’entretien en mai dernier.

La première avait un peu zappé et m’a fait répéter ce qui était assez drôle parce qu’en début de cours tout le monde est assis et n’a rien d’autre à faire que de regarder ce qui se passe. M’enfin une fois que j’ai dis que j’étais trans elle a du avoir un flash et a modifié la liste, je suis donc resté incognito. Le plus drôle c’est qu’après elle a fait circuler une feuille pour qu’on écrive nos noms, mails et numéro de téléphone (pour les cours qui se passeront à l’extérieur, dans des musées, ateliers d’artistes ou autre) et machinalement j’ai commencé à écrire B.V. Je me suis repris à la deuxième lettre pour finalement écrive B.S mais j’ai eu un grand fou-rire intérieur ! En même temps c’est assez logique, j’ai passé ma vie à écrire ce nom dans ma scolarité, d’où le réflexe.

Avec l’autre prof ça a été encore plus simple. Je lui ai juste dis, « oui en fait c’était juste pour vous demander de m’appeler Samuel » en montrant mon autre nom sur sa liste d’élèves. Il m’a dit « ah oui oui, bien sûr » avec un grand sourire.

Voilou, la suite jeudi mais bon, c’est cool.

Sinon. Pourquoi ce titre ?

Tout simplement parce que c’est très bizarre de me retrouver dans une foule de moldus après un tel week-end. Je me suis senti projeté dans un autre monde tellement straight et différent de mon environnement habituel.

Je dois vous avouer que je lutte un peu contre ce ressenti, parce que j’entends d’ici les commentaires de certain/e sur le communautarisme, etc.

Et je n’ai rien du tout contre les bios (et les straight) hein, mais c’est juste que c’est étrange de se retrouver plongé dans un univers si différent. De revenir parmi des gens qui n’ont aucune idée qu’on existe (je schématise, je sais).

Sinon, les cours, je vais pas m’étaler, mais c’était vraiment très nouveau pour moi. Les deux intitulés des cours que j’ai eu hier sont les suivants :

– L’incidence du développement technologique sur l’art contemporain
– Technologies du quotidien et engagement artistique

Sans s’étendre, disons simplement pour l’instant qu’en gros l’essentiel du travail de l’année va dépendre de chacun d’entre nous, et que cela consiste à, je cite, « Trouver le champ disciplinaire artistique, le thème, la question qui nous travaille. Définir les artistes, auteurs et oeuvres qui sont importants pour nous. » Bref, créer sa propre formation, faire son propre parcours (tiens, tiens…).

Mais bref, ça doit être flou pour vous, je pense que j’aurai l’occasion d’en reparler d’ici peu.

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boink